14.1.09

"Debout sur la cime du monde"


"Idole Moderne" Boccioni, 1911.

Les musées ont souvent sur moi un effet anxiogène. J'en sors toujours épuisé et irrité. Je les traverse au pas de course. Je n'ai jamais compris ces personnes qui peuvent rester des heures en contemplation devant un tableau. Mais je ne pouvais pas rater l'exposition consacrée au "futurisme à Paris" qui se tient actuellement au Centre Pompidou jusqu'au 26 janvier. Une TERRIBLE exposition qui m'a littéralement emporté. J'ai parcouru plusieurs fois à toute vitesse (hommage futuriste) les dix salles de l'exposition avec la sensation physique que les murs du musée avaient disparu, détruits par la force des peintres futuristes. Réconcilié par la violence. L'impression aussi que dadaïsme et futurisme ont raté leur rendez-vous.

"Les éléments essentiels de notre poésie seront le courage, l'audace, et la révolte." (Filippo Tommaso Marinetti, Manifeste du futurisme, Le Figaro, 1909)

"Debout sur la cime du monde, nous lançons encore une fois le défi aux étoiles !" (Le Manifeste du futurisme, dernière phrase.)

"Qu'on cesse de bafouer le désir, cette attirance à la fois subtile et brutale de deux chairs qui se veulent, tendant vers l'unité. [...] Ce n'est pas la luxure qui désagrège et dissout et annihile, ce sont les hypnotisantes complications de la sentimentalité, les jalousies artificielles, [...] tout le cabotinage de l'amour."(Valentine de Saint Point, égérie futuriste)