18.10.08

Agence Générale du Suicide



La mort d'un jeune homme paralysé de 23 ans en Suisse, considéré comme le plus jeune Britannique a avoir eu recours au suicide assisté, créait la controverse dans les médias britanniques samedi malgré la justification de son geste par ses parents.

Daniel James, un ancien joueur de rugby resté paralysé après une dislocation de la colonne vertébrale pendant une mêlée, est mort le 12 septembre, selon une enquête judiciaire britannique.Ses parents ont expliqué qu'il n'avait jamais accepté sa paralysie, qu'il considérait son corps comme "une prison" et avait demandé à de nombreuses reprises qu'on l'aide à mourir.

Julie et Mark James, de Worcester au centre de l'Angleterre, ont souligné dans un communiqué que leur fils était "un jeune homme intelligent d'esprit sain" qui "n'était pas prêt à vivre ce qu'il considérait comme une existence de deuxième ordre".

Le jeune homme avait tenté à plusieurs reprises de se donner la mort avant de "réaliser son souhait", ont-ils relevé.

"Sa mort est une perte extrêmement triste pour sa famille, ses amis et tous ceux qui tenaient à lui, mais c'était sans aucun doute une libération de la prison que son corps était devenu pour lui et de la peur et la haine que lui inspirait son existence au jour le jour", ont-ils poursuivi.

Si en Suisse, le suicide assisté est toléré, il est illégal en Grande-Bretagne d'aider autrui au suicide ou de donner des conseils ou les moyens de le faire. Mais "il est rare que quelqu'un soit poursuivi pour aide au suicide", souligne le Daily Mail.

La police britannique a indiqué avoir été en contact après la mort de Daniel James avec un homme et une femme dont elle n'a pas précisé l'identité, mais que les médias présentent comme étant ses parents.

La mort d'un enfant "est notre plus grande peur". Devant la détermination du jeune homme, les parents "ont failli lui donner la mort eux mêmes. Mais ils savaient que les lois britanniques étaient contre le suicide assisté", écrit un éditorialiste du Times.

La clinique Dignitas de Zurich, où ont eu lieu tous les suicides assistés de Britanniques, ne révèle pas l'identité des personnes qui ont recours à ses services pour se donner la mort.