23.12.08

Palindromes & Inventaire & Football


Parc de la Vallée-aux-Loups


"Jean-Luc TU AGIRAS A RIGAUT aussi TU AGIRAS IVRE. MALSTROM ! MORTS, L'AMER VISA RIGAUT" Patrick Hospital


"Ci-dessous un inventaire composé par Ben Vautier à partir de google, "à lire d'un trait comme un poème ready made".
Bonnes fêtes de fin d'année !
Grégory


Antigone, condamnée à être emmurée, préféra se pendre.
Arthur Cravan, écrivain dadaïste, boxeur,
et neveu d'Oscar Wilde, sans doute suicidé par noyade
au cours d'une tentative de traversée de l'Atlantique à la rame.
Arthur Koestler, atteint de la maladie de Parkinson
et d'une leucémie, met fin à ses jours
par absorption de médicaments en 1983,
conjointement avec sa troisième épouse Cynthia.
Il défendait depuis longtemps l'euthanasie
volontaire et était vice-président de l'association « Exit ».
Alain Gibertie artiste peintre et Fluxus se suicide au fusil
en responsabilisant de ce suicide dans une lettre envoyée à ses amis,
sa copine de l'époque qui venait de rompre.
Alan Ladd fut trouvé mort dans son appartement en 1964,
à l'âge de 51 ans. Une expertise attribua la cause du décès
à un mélange d'alcool et de sédatifs.
Arshile Gorky se pend le 21 juillet 1948 à l'âge de 44 ans
par manque d'argent.
Benjamin Walter, le philosophe, se suicide le 26 septembre 1940,
la nuit de son arrivée en Espagne,
en absorbant une dose mortelle de morphine.
Bernard Buffet met fin à ses jours le 4 octobre 1999,
dans sa propriété du Midi.
Son nom est imprimé sur toute la surface du sac en
plastique noir qui recouvre son visage.
Ultime signature, dernière touche
à sa prochaine exposition sur la mort.
Bernard Lamarche-Vadel, écrivain et critique d'art,
se donne la mort le 2 mai 2000 dans son château de la Rongère,
en Mayenne où il vivait entouré de livres rares et d'animaux empaillés.
Bernard Loiseau, cuisinier, perfectionniste et stressé,
se suicide après sa rétrogradation de 19/20 à 17/20 au Gault et Millau,
dans la nuit du 4 décembre 1961.
Quarante huit heures avant le vernissage de son exposition,
à la Galerie Daniel Cordier à Paris,
Bernard Réquichot se jette par la fenêtre de son atelier.
Bruno Bettelheim s'est étouffé avec un sac en plastique
à Silver Spring dans le Colorado, le 13 mars 1990.
Il avait 86 ans.
Cesare Pavese le grand écrivain Italien,
se suicide le 26 août 1950 dans une chambre d'hôtel à Turin.
Son dernier texte : La mort viendra et elle aura tes yeux.
Charles Boyer s'est tué le 26 août 1978,
anniversaire de ses 81 ans, deux jours après que sa femme,
Pat Paterson, soit décédée des suites d'un cancer.
Chaval décida d'en finir à Paris, le 22 janvier 1968,
en ouvrant le gaz.
Christine Pascal, actrice et réalisatrice, se jette, en 1996,
par la fenêtre de sa clinique psychiatrique.
Cléopâtre, la reine d'Egypte, à l'âge de 39 ans,
s'est fait livrer un panier de figues contenant un aspic
à la piqûre mortelle.
Constance Mayer, femme peintre de l'École française,
s'est tranché la gorge avec le rasoir de son amant,
le peintre Pierre-Paul Prud'hon, le 26 mai 1821.
Dalida disparut par absorption de barbituriques et de whisky,
le 3 mai 1987, dans sa maison de Montmartre.
Diane Arbus, photographe américaine dépressive,
s'est donné la mort le 26 Juillet 1971 à New York (Down Town)
en avalant une quantité importante de barbituriques
et en s'ouvrant les veines.
Didon, princesse légendaire, Après l'assassinat de son époux
et ayant fait vœu de ne plus se remarier,
elle se jeta dans un bûcher pour échapper au mariage qui lui était imposé.
Edouard Levé, écrivain photographe -
« Décrire précisément ma vie me prendrait plus de temps que de la vivre »
il dépose chez son éditeur son dernier manuscrit, Suicide,
trois jours avant de se donner la mort, en 2007, à l'âge de 42 ans.
Ernest Hemingway, se sentant devenir aveugle
et touché par la folie, se suicida en 1961,
alors qu'il avait toujours blâmé l'acte suicidaire de son père,
considérant cela comme une lâcheté.
Empédocle, médecin et philosophe grec,
banni de sa ville natale, se serait jeté dans l'Etna en fusion,
laissant au bord du cratère,
une de ses chaussures comme preuve de sa mort.
Ernst Ludwig Kirchner, en pleine ascension du nazisme,
voyant son art qualifié de "dégénéré" et ses oeuvres détruites,
se suicida à Davos en 1938.
Ernst Toller, l'écrivain allemand,
entré dans une profonde dépression à la suite du départ de son épouse,
s'est pendu dans sa chambre d'hôtel, le 22 mai 1939.
François Vatel, le fameux cuisinier du Grand Condé,
se suicida en 1671, en se transperçant le corps de trois coups d'épée,
car le poisson qu'il devait préparer n'était pas arrivé
pour le repas de la grande fête ducale.
Gabrielle Wittkop, écrivain à scandale,
se suicide le 22 décembre 2002.
Sur la couverture de ses éditions posthumes on peut lire :
« J'ai voulu mourir comme j'ai vécu : en homme libre ».
George Sanders L'acteur britannique s'est suicidé le 25 avril 1972
en ingérant un cocktail de Nembutal et de vodka
pour abréger les souffrances d'une longue maladie.
Il a laissé ce simple mot pour expliquer son geste :
« Je m'en vais parce que je m'ennuie.
Je sens que j'ai vécu suffisamment longtemps.
Je vous abandonne à vos soucis
dans cette charmante fosse d'aisances. »
Georgette Agutte, peintre fauve et sculpteur,
se donne la mort le 5 septembre 1922 à Chamonix,
après la mort de son mari, Marcel Sembat :
« Voilà douze heures qu'il est parti. Je suis en retard ».
Ce sont ses derniers mots sur un billet avant de se suicider.
Gérard de Nerval, l'écrivain poète,
a été retrouvé le 26 janvier 1855,
pendu aux barreaux d'une grille, rue de la Vieille-Lanterne à Paris.
(Ne m'attends pas ce soir car la nuit sera noire et blanche).
Ghérasim Luca, poète roumain d'expression française
s'est suicidé, en 1994.
« Pas de place dans le monde pour la poésie »
disait-il. Il s'est jeté dans la Seine à l'âge de 81 ans.
Gilles Deleuze, philosophe français,
s'est défenestré le 4 novembre 1995.
« Ce sont les organismes qui meurent, pas la vie ».
Il était tuberculeux et acceptait quand même que pendant ses cours,
à Vincennes, les étudiants fument.
Guy Debord s'est tiré une balle dans le cœur,
le 30 novembre 1994.
Il semble n'avoir laissé aucun message pour justifier son geste.
Heinrich Von Kleist Après l'échec de sa dernière pièce,
le Prince de Hambourg,
se donna la mort le 21 Novembre 1811 avec sa compagne Henriette Vogel,
atteinte d'un cancer, sur l'île aux Paons du lac de Wann,
près de Potsdam.
Henri de Montherlant se suicide en 1972
par crainte de devenir aveugle :
« Le suicide est le dernier acte par lequel un homme
puisse montrer qu'il a dominé sa vie ».
Ian Curtis, le chanteur de Joy division,
s'est pendu le 18 mai 1980, chez son épouse Deborah Woodruffe.
Jackson Pollock, le grand peintre abstrait américain,
ayant à nouveau sombré dans l'alcool,
et alors qu'il n'avait plus rien produit depuis des années,
meurt dans un accident de voiture le 11 août 1956
dans la petite ville de Springs.
Accident dont certains proches pensent qu'il était un suicide.
Jacques Rigaut, « l'excentré magnifique »,
se suicide en 1929 d'une balle tirée en plein cœur

Jacques Vaché, écrivain et ami d'André Breton,
se suicide par absorption d'une trop forte dose d'opium.
Breton rapporte les propos tenus par Vaché
quelques heures avant sa mort
: « Je mourrai quand je voudrai mourir…
Mais alors je mourrai avec quelqu'un…
de préférence un de mes meilleurs amis ».
Jean Eustache Le cinéaste
se tire une balle en plein cœur en 1981.
Sur la porte de sa chambre, il avait punaisé une carte :
« Frappez fort. Comme pour réveiller un mort. »
Jean-Louis Bory, écrivain et critique de cinéma l français,
se suicide dans la nuit du 12 juin 1979.
Jean Seberg, actrice et femme de Romain Gary,
s'est suicidée aux barbituriques en 1971.
Jocaste, mère et épouse d'Œdipe,
prenant conscience de son crime, se pendit.
Judy Garland, actrice américaine et chanteuse,
se suicide d'une overdose de barbituriques.
Jules Pascin (Julius Mordecai Pincas, dit Pascin),
peintre d'origine bulgare, naturalisé américain,
appelé aussi « le Prince de Montparnasse »,
s'ouvre les veines le 2 juin 1930 à Paris puis,
la mort n'arrivant pas assez vite, se pend.
Karel Svoboda, compositeur tchèque des musiques
des dessins animés Maya l'abeille et Vic le Viking,
se suicide d'un coup de feu,
dans le jardin de sa maison près de Prague, en 2007.
Karen Lancaume, actrice française de films X,
de son vrai nom Karine Bach,
meurt d'un suicide par médicaments le 29 janvier 2005,
à l'âge de trente-deux ans.
Elle était apparue une dernière fois en 2 000
dans le film Baise-moi de Virginie Despentes.
Klaus Mann, écrivain, exilé aux Etats-Unis,
en proie à de graves difficultés matérielles
et désespéré par le suicide de son ami Stefan Zweig,
met fin à ses jours à Cannes le 21 mai 1949
par une forte dose de somnifères.
Kurt Cobain, le chanteur du groupe Nirvana,
s'est suicidé d'une balle dans le palais,
associée à une triple dose mortelle d'héroïne.
Leslie Cheung, chanteur et acteur chinois de Hong Kong,
est mort le 1er avril 2003, après avoir laissé
une note dans laquelle il déclarait souffrir de dépression mentale.
Lolo Ferrari, danseuse et actrice de films X,
née Eve Valois, vraisemblablement décédée
d'une surdose de médicaments en mars 2000.
Louis II, Roi de Bavière, protecteur des arts
et bâtisseur de châteaux extraordinaires,
se suicida après avoir étranglé son médecin
dans le lac de Starnberg, près de Munich.
Maria Callas meurt seule dans son appartement
de Paris, en septembre 1977,
officiellement d'une embolie pulmonaire.
Selon une légende, pour le moins controversée,
sa mort aurait été volontaire,
Marilyn Monroe étant alternativement sous calmants et excitants
et des comprimés de Mandrax ayant été retrouvés
sur sa table de chevet.
est morte dans la nuit du 4 au 5 août 1962.
L'enquête conclut à un suicide aux barbituriques.
Mark Rothko, peintre américain,
s'est entaillé les veines dans son studio à New York en 1970.
Marta Lynch, écrivaine argentine, se suicide en 1985 en affirmant :
« Je ne peux plus supporter tout ça ».
Max Linder, l'acteur français, rongé par la jalousie et la dépression,
tue sa femme avant de se suicider
dans la nuit du 30 octobre au 1er novembre 1925, à Paris.
Michael Hutchence, chanteur de INXS et ex-mari de Kylie Minogue,
se suicide le 22 novembre 1997 par pendaison avec sa ceinture.
Mike Brandt a sauté du sixième étage de son appartement, en 1975.
Nick Drake mourut en 1974 d'une overdose d'antidépresseurs,
les médicaments qui lui permettaient de dormir.
Nicolas de Staël, est mort par soif d'absolu
en se jetant par la fenêtre de son atelier à Antibes, en 1955.
Nino Ferrer s'est tué d'un coup de fusil dans un champ de blé,
le 13 août 1998, à l'âge de 60 ans.
Osamu Dazai, écrivain japonais désespéré,
publia La Déchéance d'un homme avant de se jeter à l'eau,
le 13 juin 1948.
Patrick Dewaere met subitement fin à ses jours le 16 juillet 1982,
à Paris, d'un coup de carabine dans la bouche,
une 22 long rifle offerte par Coluche. Il avait 35 ans.
Paul Celan s'est jeté dans la Seine le 20 avril 1970.
Il avait dans sa poche deux billets de théâtre
non utilisés pour En attendant Godot.
Paul Lafargue, auteur du Droit à la paresse,
se suicida avec sa femme, Laura Marx, le 27 novembre 1911,
à Draveil. Ils avaient 70 ans.
Paul Lafargue laissa cette lettre :
« Sain de corps et d'esprit, je me tue avant que l'impitoyable vieillesse
qui m'enlève un à un les plaisirs et les joies de l'existence
et qui me dépouille de mes forces physiques et intellectuelles
ne paralyse mon énergie, ne brise ma volonté et ne fasse de moi une
charge à moi et aux autres ».
Philippe Lemaire, acteur Français,
s'est jeté sous une rame de métro, en 2004.
Pierre Drieu la Rochelle, écrivain de droite
ami des surréalistes, refuse l'exil et se donne la mort.
Pierre Molinier se tue d'une balle dans la bouche,
le 3 mars 1976, en laissant deux lettres :
« Je déclare me donner volontairement la mort,
et j'emmerde tous les connards qui m'ont fait chier
dans toute ma putain de vie.
En foi de quoi je signe. P. Molinier. »
et « Ça me fait terriblement chier de vivre
et je me donne volontairement la mort,
mais ça me fait bien rigoler. »
Piotr Tchaïkovski, compositeur russe,
poussé au suicide en 1893 par son entourage,
à cause de son homosexualité.
Primo Levi, écrivain italien déporté et survivant de la Shoa,
meurt en tombant dans sa cage d'escalier.
La concierge qui venait de lui apporter le courrier,
a entendu sa chute.
A t-il été déséquilibré dans cet escalier à la rampe très basse ?
Est-ce un acte incontrôlé ?
La plupart de ses biographes concluent au suicide.
Ray Johnson, peintre américain membre du groupe Fluxus,
plongea du pont de Sag Harbor à New York,
le 13 janvier 1995, et nagea à contre sens.
Reinhard Drenkhahn, ce jeune peintre n'a connu qu'une brève évolution.
Son suicide, en 1959, à l'âge de 33 ans, interrompit
le processus perceptible du développement d'un vrai « peintre ».
Rembrandt Bugatti, sculpteur animalier et frère d'Ettore,
le créateur automobile,
se suicide au gaz en 1916,
après l'abattage des animaux du Zoo d'Anvers
dont beaucoup avaient été ses modèles.
René Crevel, poète surréaliste et dadaïste,
se suicida au gaz dans son appartement,
en 1935. Son dernier message : « Dégoût ».
Richard Chamfray, plus connu sous son pseudo
Comte de Saint Germain, et dernier compagnon de Dalida,
SE suicida en 1983 à Saint-Tropez, en reliant un tuyau
au pot d'échappement de sa voiture.
Robert Malaval, harcelé par les impôts,
22 long rifle dans le palais, le 20 août 1980,
seul dans ce qu'il appelait son « atelier-bunker ».
Romain Gary, le 2 décembre 1980, à Paris,
se donna lui-même la mort par arme à feu,
un an après le suicide de son ex-épouse,
Jean Seberg.
Rudolf Schwarzkogler, l'artiste performeur,
meurt en 1969, en se jetant par la fenêtre de son appartement à Vienne.
Sarah Kane, écrivain et dramaturge britannique,
se suicide le 20 février 1999, à l'âge de 28 ans,
peu après la sortie de 4.48 Psychosis,
référence à 4h 48 du matin où le désespoir était extrême.
Elle s'est pendue avec les lacets de ses chaussures
dans l'hôpital psychiatrique où elle venait d'être internée.
Savannah, de son vrai nom Shannon Michelle Wilsey,
était une actrice porno américaine qui, le 11 juillet 1994
à deux heures du matin, après avoir échappé
à un grave accident automobile
- première tentative ? -
se réfugie dans son garage et se tire une balle en pleine tête.
Sénèque, En 65 avant Jésus-Christ,
l'homme d'affaires et philosophe stoïcien
qui avait si librement vanté le suicide dans ses Lettres à Lucilius,
s'ouvre les veines sur l'ordre de l'empereur Néron.
Sergueï Éssenine, poète russe et compagnon d'Isadora Duncan,
se pend à un tuyau de sa chambre d'hôtel, le 28 décembre 1925.
Sigmund Freud, le père de la psychanalyse,
préféra la mort aux souffrances de son cancer de la gorge.
Il se fit euthanasier par un ami médecin en 1939.
Socrate bien que Criton lui aurait proposé de s'enfuir
plutôt que de mourir par empoisonnement,
fit le libre choix de boire le poison.
Est-ce un suicide ?
Sœur Sourire, de son état civil Jeanine Deckers,
vraie nonne et chanteuse de l'énorme tube Dominique, nique, nique...,
s'est pendue, en 1985, avec son amie Annie Pescher,
à cause parait il de problèmes d'argent
Stefan Zweig, ce grand écrivain autrichien
trop affecté de voir la Seconde Guerre mondiale
détruire ses rêves d'humanisme et d'une Europe pacifiée,
se suicide avec Lotte, son épouse, à Pétropolis,
près de Rio de Janeiro, le 23 février 1942.
Stig Dagerman, écrivain anarchiste et pessimiste suédois,
se suicide dans son garage, en1954, au gaz d'échappement.
Sylvia Plath, poète et écrivaine américaine,
se suicide en 1939 au gaz du four de sa cuisinière.
Tadeusz Borowski, écrivain polonais survivant de la Shoa,
se suicide par le gaz, en 1951 à l'âge de 28 ans.
Thomas Chatterton, poète anglais connu pour sa poésie
d'inspiration médiévale, s'empoisonna à l'arsenic en 1770,
à l'âge de 17 ans après avoir lutté plusieurs jours contre la faim.
Vincent Van Gogh, rongé par l'angoisse et atteint de démence,
s'est suicidé dans un champs de blé à Auvers-sur-Oise,
le 27 juillet 1890, en se tirant une balle en pleine poitrine.
Virginia Woolf, le 28 mars 1941, a rempli ses poches de galets
avant de se jeter dans l'eau de la rivière l'Ouse.
Vladimir Maïakovski, déçu dans sa vie sentimentale,
trompé par la révolution à laquelle il avait activement
participé et sévèrement hué par la presse littéraire,
se suicide à Moscou, à l'âge de 37 ans, le 14 avril 1930,
d'une balle de revolver en plein cœur.
L'écrivain et philosophe allemand,
Walter Benjamin se suicide le 26 septembre 1940,
la nuit de son arrivée clandestine en Espagne,
de peur d'être reconduit en France et livré à la Gestapo.
Wilhelm Lehmbruck, sculpteur allemand profondément tourmenté,
se suicide au cours d'une grave dépression, en 1919.
Yasunari Kawabata, écrivain prix Nobel de littérature,
choisit le gaz pour mettre fin à ses jours, le 16 avril 1972,
dans la solitude d'un petit appartement au bord de la mer.
En 1970, Yukio Mishima, âgé de 45 ans,
se donne la mort par le rituel « seppuku »,
hara-kiri puis décapitation,
au quartier général du Ministère de la défense japonais.
Il avait au préalable écrit le récit du spectacle minutieusement
préparé de sa mort."


Le meilleur pour la fin. Mon ami Bernard Morlino, biographe de Soupault et d'Emmanuel Berl ne s'est pas suicidé. Il est vivant et de retour sur le web avec son blog sous-titré "Un journaliste n'est pas un speaker des infos" où il nous fait partager sa passion pour le foot et la littérature...

16.12.08

L'appel du 16 décembre



Les lecteurs assidus du blog Rigaut se souviennent probablement de la rocambolesque affaire de l'ouvrage "L'invitation au suicide" écrit par Philippe Soupault et dont tous les exemplaires, selon la légende, ont été détruits par l'auteur à l'exception de quelques-uns. En mars 2007, lors de la vente aux enchères publiques "SOUPAULT, le surréalisme et quelques amis" organisée par la maison ADER, un exemplaire de cette légendaire "Invitation au suicide" a miraculeusement resurgi, puis retiré au dernier moment de la vente. Depuis, plus rien. Aujourd'hui, je lance un appel à toute personne qui a ou aurait eu un exemplaire de cette "Invitation au suicide" entre les mains, à me donner des informations sur son contenu. A savoir : est-ce que le livre est préfacé par sept membres du mouvement Dada à Paris dont Jacques Rigaut? est-ce que l'incipit ("J'étais dans votre chambre, vous avez allumé la lampe.") donné par Henri-Jacques Dupuy est bien le bon? Merci d'avance à tous ceux qui pourront me fournir des renseignements sur ce livre. En vous souhaitant de Joyeuses Fêtes.

13.12.08

Final Sale



Au moment de payer mes mitaines, le vendeur insiste pour que je lui donne mon nom. "C'est obligatoire, pour la facture" me dit-il. Impossible donc de rester anonyme chez Marc Jacobs, même pour une somme de trois euros en espèces. "Très bien, je m'appelle Jacques Rigaut, R.I.G.A.U.T"

11.12.08

Ne pas écrire est considéré comme une trahison






"André Laude, écrivait dans l'urgence. Il cite - pas un hasard! - cette phrase de Jacques Rigaut, en exergue du recueil Un temps à s'ouvrir les veines : "Vous êtes tous des poètes et moi je suis du côté de la mort." "

Extrait du blog de Stéphane Vallet

10.12.08

Biathanatos



La chaîne privée britannique Sky Real Lives va diffuser, mercredi 10 décembre, Right to Die ?, un documentaire montrant le suicide assisté de Craig Ewert, un Américain de 59 ans vivant en Grande-Bretagne, atteint d'une maladie neurologique évolutive. Pour mettre fin à son "cauchemar" , il s'était donné la mort en septembre 2006 dans une clinique spécialisée près de Zurich, en Suisse, avec l'aide de l'association Dignitas. Avec son épouse Mary, ils avaient accepté que ce suicide assisté soit filmé jusqu'au bout par un réalisateur canadien, John Zaritsky. En Grande-Bretagne, l'affaire relance le débat sur la mort assistée. Peter Saunders, le directeur du groupe Care not killing, qui milite contre la légalisation du suicide assisté au Royaume-Uni, dénonce une "tentative cynique de faire grimper l'audience". Cette émission "glorifie le suicide assisté alors qu'a lieu une campagne très active du lobby pro-suicide pour relancer le débat au Parlement", dit-il. "En choisissant de diffuser ce film, Sky Television a franchi d'une façon irresponsable une nouvelle étape sur la pente glissante du voyeurisme de l'euthanasie", estime l'association dans un communiqué.Cette décision visait à "affronter la fin de vie en toute honnêteté", explique Mary Ewert dans une tribune publiée par The Independent. Dans le Daily Mail, elle estime que ce film est un "hommage formidable" à son mari. "Je n'ai absolument aucun regret d'avoir laissé la caméra tourner lorsque Craig est mort. C'est ce que nous souhaitions tous les deux", ajoute-t-elle. La chaîne Sky a défendu sa décision de diffuser le documentaire à une heure de grande audience (21 heures). "Il est important que les chaînes de télévision, et notamment Sky Real Lives, puissent provoquer un débat par le biais d'histoires individuelles fortes", a déclaré la responsable de Sky Real Lives, Barbara Gibbon.

Source : Le Monde.fr et AFP

8.12.08

Rectificatif



Règle d'or : toujours vérifier et recouper ses sources d'informations. Le "Binet-Sanglé" a été réédité chez l'Harmattan et donc disponible à l'achat. Merci à JCN.

6.12.08

Censure, mode d'emploi



Bonjour,

Je vous renouvelle mes félicitations pour votre travail et mon impatience à tenir votre ouvrage entre les mains.

Je ne sais pas si ça peut vous intéresser mais après avoir relu ce que vous disiez à propos de Suicide mode d'emploi
(à savoir ceci:
"A ma connaissance, "Suicide, mode d'emploi. Histoire, technique, actualité" de Claude Guillon et Yves Le Bonniec reste le seul livre en France, vingt-quatre ans après sa parution en 1982, a être interdit de réédition et de diffusion sous peine de poursuites judiciaires grâce à la loi d'exception (supposée réprimer la "provocation au suicide") votée par le parlement en 1987, suite aux batailles juridiques engagées par les adversaires de l'ouvrage. En 2004, Claude Guillon racontait dans un livre passionnant (Le droit à la mort. Suicide mode d'emploi, ses lecteurs et ses juges) toutes les coulisses de cette affaire.")
je pense qu'il y a un autre livre considéré comme génant sur le sujet:
L'Art de mourir, défense et technique du suicide secondé publié par Albin Michel (je vous ai mis un scan en pièce jointe)

Je ne sais pas si juridiquement ce livre est toujours interdit de publication (je sais qu'il fut retiré de la vente quelques années après sa parution), mais je viens de le mettre en vente sur ebay et mon annonce a tout simplement été supprimée par ebay qui m'a envoyé un message type :
"Nous vous remercions d'avoir choisi eBay pour la diffusion de votre(vos) annonce(s).
Malheureusement, votre(vos) annonce(s) enfreint(enfreignent) notre règlement : Matériel violent et a(ont) dû être supprimée(s). Nous avons informé tous les utilisateurs impliqués dans la transaction de la suppression de cette annonce.
Il s'agit de l'annonce ou des annonces suivante(s) :
370117765952 - L'art de mourir défense et technique du suicide secondé
Conformément aux Conditions d'utilisation d'eBay, les vendeurs et les meilleurs enchérisseurs/acheteurs ne peuvent pas finaliser de transactions en infraction avec la loi ou avec le Règlement sur les objets interdits d'eBay.
eBay a toujours exercé son libre arbitre en autorisant ou en rejetant certaines annonces, conformément à l'esprit d'une communauté mondiale. Par conséquent, eBay rejette systématiquement sur l'ensemble de ses sites les annonces ou objets qui encouragent ou glorifient la haine, la violence ou le racisme et les objets qui font la promotion d'organisations exprimant de telles opinions.
eBay peut, à son entière discrétion, retirer des objets de la vente et rembourser les frais de mise en vente chaque fois qu'un objet ou sa description présente de façon crue des actes de violence ou des victimes de la violence et est dénué de toute valeur sociale, artistique ou politique. Par exemple, eBay pourra interdire la vente de photographies de crimes explicites, mais autoriser les documentaires militaires. eBay pourra aussi, à sa discrétion et par respect pour les familles des victimes d'actes criminels, retirer les annonces d'objets étroitement associés à des individus réputés avoir commis de tels actes au cours des cent dernières années, notamment les effets personnels de ces criminels, leurs écrits ou œuvres ou les objets nouveaux présentant leurs noms ou leurs images.
Pour plus d'informations au sujet de Matériel violent veuillez vous rendre à la page d'aide suivante:
http://pages.ebay.fr/help/policies/offensive.html "

Bref, il y a encore des progrès à faire sur la liberté d'expression dans ce pays...

Bonne continuation dans votre travail,

Cordialement

Florian Vigneron

http://aucarrefouretrange.blogspot.com/

24.11.08

Dada is not dead



« Grimpé sur mon piano, je suis l’Antéchrist coiffé d’un entonnoir de gramophone." (Jacques Rigaut)

Mort d'un biographe




François Caradec, né à Quimper en 1924, disait de sa jeunesse: «Je suis d'une génération difficile, celle qui a eu 16 ans en 1940 et 20 ans en 1944. J'ai passé ma jeunesse sous l'Occupation. J'ai été obligé d'abandonner mes études à un moment où on se faisait rafler trop facilement, je suis devenu typographe» («Le Matricule des anges», n° 20). A la Libération, il reprend ce métier et fréquente la librairie de Maurice Saillet, l'associé d'Adrienne Monnier. C'est là qu'il rencontre Queneau, Leiris, Nadeau...Il travaille ensuite pour plusieurs maisons d'édition, dirigeant la collection «Classiques du rire», chez Garnier, collaborant aux «Guides noirs», édités par Tchou. Il est le biographe passionné et érudit de Lautréamont, Raymond Roussel, Alfred Jarry ou Willy. Mais son maître, c'est Alphonse Allais, dont il disait, dans la même interview: «Alphonse Allais est un très grand écrivain et l'on refuse de s'en apercevoir parce qu'il est humoriste.» En revanche, Colette ne trouve pas grâce à ses yeux. Expliquant qu'il a dû lire toute son œuvre pour sa bio de Willy, il se plaint: «Ça me tombe des bras! Son style, c'est du sirop de groseille, sirop d'orgeat avec des girandoles et des astragales. C'est ce qu'il y a de pire dans le déchet du symbolisme. De la mauvaise littérature» (id.). On le voit, Caradec avait aussi la dent dure.

Grand amateur de pastiches et de canulars, il était membre de l'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle, dont ont fait partie Queneau et Perec) et du Collège de Pataphysique, dont il fut l'un des Régents: Régent Toponome et Celtipète pour ses recherches sur Jarry et la Bretagne et même Régent d'Alcoolisme éthique. Comme tous les membres de la prestigieuse assemblée, Caradec avait fait sienne la devise: «Le vrai pataphysicien ne doit pas se prendre soi-même au sérieux. [La pataphysique] le met ainsi à l'abri d'une tentation à laquelle cèdent tant, hélas, de ses contemporains!»

En dehors des biographies, il a aussi publié un «Dictionnaire du français argotique» et populaire; une histoire du café-concert; un ouvrage sur les bistrots qu'il a beaucoup fréquentés («La Compagnie des zinc»).

Son premier - et dernier - roman est un polar, qui vient de paraître chez Fayard Noir. «Le Doigt coupé de la rue du Bison» - peut-être en souvenir de Gaston Leroux et du «pied gauche de la rue Oberkampf», mais aussi en hommage à Boris Vian, dont l'anagramme du nom était Bison ravi - est une plongée dans le Paris des années 1950. Le commissaire Pauquet - «Avec Pauquet, in the pocket!» - enquête sur la disparition partielle d'un individu de sexe féminin. Les personnages y sont souvent accoudés au zinc; on croise Léautaud bouquinant au jardin du Luxembourg; et Pierre, l'un des protagonistes, fouinant au cimetière Montparnasse, découvre dans un caveau humide le cartouche suivant: «La mort seule guérit de la vie». François Caradec est guéri.

Sylvie Prioul

23.11.08

N.P.A.I





Depuis longtemps, je recherche des informations biographiques sur la comédienne Marcelle Chantal qui fut inhumée en 1960 dans la tombe de Jacques Rigaut. Selon un témoignage, elle aurait un lien de parenté avec J.R. Mais à quel niveau? Marcelle Chantal apparaît brièvement dans quelques encyclopédies cinématographiques et des revues de l'époque. Malgré son importante filmographie (une trentaine de films), hormis son mariage avec un homme très riche, Jefferson-Cohn, on ne sait rien de sa vie privée. A-t-elle des descendants? Qui étaient ses parents? Une chose est sûre, personne ne s'occupe de sa tombe et la lettre que j'ai envoyée aux propriétaires de la concession m'est revenue avec le tampon : "N'habite plus à l'adresse indiquée".

21.11.08

Coquille


"Propos Amorphes", premier texte publié par Jacques Rigaut
dans le N° 4 de la revue Action, juillet 1920.

17.11.08

Mauvais sang


Arthur Rimbaud à Harar vers 1883

"Les gens ne veulent rien perdre. Tout le monde voudrait avoir une vie nouvelle, mais personne ne veut perdre la cohésion de sa pensée. Ils parlent de magie, mais si tu as une activité magique, ils la dénigrent. On ne fait pas de recherche sans finir par se perdre. C'est vrai qu'il faut chercher pour trouver. J'aurais voulu être chercheur comme profession éternelle." (Jean-Pierre Rassam)

13.11.08

Le Feu follet vs Le voleur de Tibidabo





En 1965, lors d'un entretien avec Denise Glazer, Maurice Ronet évoque "le Feu follet" mais également son film "le voleur de Tibidabo". Tendez l'oreille, le son n'est pas très bon...

12.11.08

Pingouin ou manchot?



HUGNET Georges. HUIT JOURS A TREBAUMEC. COLLAGE ORIGINAL. Circa 1947 ; 21 x 15cm, sous encadrement. Beau collage original de Hugnet représentant une femme dont la robe semble soulevée par un pingouin. Reproduit dans l'ouvrage Huit jours à Trebaumec édité en 1969 (estimation : 4500 euros)


Pour les (riches) amateurs, rendez-vous à Drouot pour la vente de la collection surréaliste d'un (bientôt encore plus riche) "amateur parisien", qui aura lieu les lundi 17 et mardi 18 novembre 2008. Personnellement, je me contente du catalogue qu'on peut admirer ici.

11.11.08

Jour d'Armistice






La tombe de Jacques Rigaut au cimetière Montmartre le 11 novembre 2008.

9.11.08

Mrs. Rigaut


Photo inédite de Gladys Barber-Rigaut (sans date)


P.S. This may seem silly to you, but as I am a “widow-lady” and not a divorcee, and like my name, will you address me as Mrs. Jacques Rigaut? (Post-scriptum de Gladys Rigaut, 1936)


"Vous êtes la femme sans rivale." (Jacques Rigaut)

8.11.08

6.11.08

11/6







"Je suis un homme qui cherche à ne pas mourir." (Jacques Rigaut)

4.11.08

Suicide lettriste (2)

"Il n'y a que les fumiers et les cons qui se suicident."
"Un jour nous prendrons tous des vacances pour oublier tout ça."

Ivan Vladimirovitch Chtcheglov,
dit Gilles Ivain (1933-1998)


3.11.08

Suicide lettriste




Se suicider




v. pron. (1795 ; de suicide, néologisme forgé sur homicide (lat. sui, et suff. -cide)).


se donner volontairement la mort, de manière fort déplacée en société ou chez des amis. v. se défaire, se détruire, se flinguer, déchirer sa mousseline, laver ses cheveux avec du plomb, s'ouvrir un abreuvoir à mouches dans la figure, repeindre la salle de bains. le verbe est très usité aujourd'hui, et l'on parle à tort et à travers de "se suicider", que ce soit pour contrarier sa famille, une fiancée qui s'éloigne, un patron qui délocalise. mais on a tort, car le verbe est contrefait : il contient deux fois le pronom "se". suicide équivaut à "soi-meurtre" ; se suicider équivaut donc à "se soi-meurtrir". ceci met en évidence le vice de formation, le caractère égoïste et sale, de celui qui prétend à tout bout de champ "se suicider". l'amoureux de la langue, qui répugne aux barbarismes, ne "se suicidera" donc qu'avec parcimonie, par respect pour le beau style et la grammaire. "on reconnaît les grands peuples à la qualité de leurs suicides. rome, le japon des tokugawa, les civilisations précolombiennes, ont élaboré des suicides flamboyants et raffinés, le plus souvent forcés ou collectifs. ici, on se suicide toujours seul, petitement, derrière une palissade, sans jamais faire d'effort pour éliminer tout le monde." (maurice pinguet, la mort volontaire au japon). / jean améry, bruno bettelheim (la tête dans un sac), bernard buffet, paul celan ("lait noir de l’aube nous te buvons la nuit"), thomas chatterton, arthur cravan (au cours d'une traversée de l'atlantique à la rame), rené crevel ("prière de m’incinérer. dégoût"), stig dagerman, osamu dazai ("pardonnez-moi d’être né"), guy debord ("le léopard meurt avec ses taches"), gilles deleuze ("ce sont les organismes qui meurent, pas la vie"), nicolas de staël (depuis la fenêtre de son atelier), patrick dewaere (d'une balle de 22 long rifle dans la bouche, devant un miroir), pierre drieu la rochelle ("la courbe mollissait, je la redresse"), serge essénine ("au revoir, mon ami, au revoir"), jean eustache, nino ferrer (une arme à feu, dans un champ de blé), sigmund freud, romain gary ("aucun rapport avec jean seberg"), hervé guibert, ernest hemingway (d'un fort coup de fusil), vladimir jankélévitch ("la mort est par excellence l’ordre extraordinaire"), kostas karyotakis, yasunari kawabata, arthur koestler (avec son épouse, barbituriques), jerzy kosinski (dans une baignoire, avec un sac en plastique), paul lafargue, philippe lemaire (sous un métro), edouard levé ("ta vie fut une hypothèse"), malcolm lowry ("nulle paix qui ne doive payer plein tribut à l'enfer"), vladimir maïakovski (une balle dans le coeur), klaus mann, yukio mishima (une dague dans le ventre, et décapité par un ami), henri de montherlant, gérard de nerval ("ne m'attends pas ce soir car la nuit sera noire et blanche"), cesare pavese, jules pascin, sylvia plath (four à gaz), jean potocki (à l’aide d’une petite balle d’argent, façonnée à partir du couvercle d'une théière, polie par ses soins, bénie par le chapelain du domaine, qu'il se tira ensuite en pleine tête), jean-joseph rabearivelo, alexandre radichtchev, jacques rigaut ("mon livre de chevet, un revolver").... LA SUITE ICI

2.11.08

Les frères Jacques...

...ou un mystérieux Duc de Trèfle nous parle du "104" ce nouveau monstre culturel parisien ouvert en grande pompe il y a quelques semaines et qui ne fait pas l'unanimité, le Duc invoque également les esprits de Jacques Rigaut, Vaché et Mesrine. Bonne fête des morts à tous.



30.10.08

Sur le ring





Un ami de Jacques Rigaut

28.10.08

26.10.08

Lost in documentation




Photocopies, livres, revues de presse, documents divers numérisés, correspondance papier & électronique, sites web, thèses, enregistrements audio & vidéo, photographies... Il y a des jours où je me sens vertigineusement perdu dans ma documentation.

22.10.08

La littérature revolverisée




"Pendant une certaine période, j'ai voulu faire de la littérature, le revolver en poche." (Richard Huelsenbeck)


Merci au poète Jacques Barbaut pour m'avoir envoyé cette photographie de Jacquie Bablet.

18.10.08

Agence Générale du Suicide



La mort d'un jeune homme paralysé de 23 ans en Suisse, considéré comme le plus jeune Britannique a avoir eu recours au suicide assisté, créait la controverse dans les médias britanniques samedi malgré la justification de son geste par ses parents.

Daniel James, un ancien joueur de rugby resté paralysé après une dislocation de la colonne vertébrale pendant une mêlée, est mort le 12 septembre, selon une enquête judiciaire britannique.Ses parents ont expliqué qu'il n'avait jamais accepté sa paralysie, qu'il considérait son corps comme "une prison" et avait demandé à de nombreuses reprises qu'on l'aide à mourir.

Julie et Mark James, de Worcester au centre de l'Angleterre, ont souligné dans un communiqué que leur fils était "un jeune homme intelligent d'esprit sain" qui "n'était pas prêt à vivre ce qu'il considérait comme une existence de deuxième ordre".

Le jeune homme avait tenté à plusieurs reprises de se donner la mort avant de "réaliser son souhait", ont-ils relevé.

"Sa mort est une perte extrêmement triste pour sa famille, ses amis et tous ceux qui tenaient à lui, mais c'était sans aucun doute une libération de la prison que son corps était devenu pour lui et de la peur et la haine que lui inspirait son existence au jour le jour", ont-ils poursuivi.

Si en Suisse, le suicide assisté est toléré, il est illégal en Grande-Bretagne d'aider autrui au suicide ou de donner des conseils ou les moyens de le faire. Mais "il est rare que quelqu'un soit poursuivi pour aide au suicide", souligne le Daily Mail.

La police britannique a indiqué avoir été en contact après la mort de Daniel James avec un homme et une femme dont elle n'a pas précisé l'identité, mais que les médias présentent comme étant ses parents.

La mort d'un enfant "est notre plus grande peur". Devant la détermination du jeune homme, les parents "ont failli lui donner la mort eux mêmes. Mais ils savaient que les lois britanniques étaient contre le suicide assisté", écrit un éditorialiste du Times.

La clinique Dignitas de Zurich, où ont eu lieu tous les suicides assistés de Britanniques, ne révèle pas l'identité des personnes qui ont recours à ses services pour se donner la mort.

13.10.08

L'ange noir



Nancy Cunard (1896-1965) fut une femme libre. Aragon, l'amoureux transi, faillit se suicider pour elle, lorsqu'à Venise elle le délaissa pour le pianiste de l'hôtel. Femme à hommes, avec une préférence pour les "Nègres" dont elle soutiendra le combat pour l'égalité raciale, elle sera détestée par les Blancs comme par l'élite noire. Elle croisera aussi "l'ange noir de Dada" comme le surnomme François Buot : Jacques Rigaut, qu'elle ajoutera sur la longue liste de ses amants. Un amant insaisissable de passage mais qu'elle n'oublia jamais. Lorsqu'elle mourut dans le plus total dénuement, sa fortune flambée, partagée, seule dans une salle commune de l'hôpital Cochin, elle récitait la litanie des noms de ses amours passées. Rigaut en faisait partie.

9.10.08

No more heroes any more


Jean-Marie Gustave Le Clézio.
Photo © Jean-Marie Perier



"(...) Jacques Rigaut n'a pas fini de troubler notre monde. (...) Un héros est un homme qui accomplit quelque chose, jusqu'au bout. Il y a des héros en mal comme en bien. Jacques Rigaut est un héros de la négation. (...) Mais Rigaut est un homme vivant. Il y a quelque chose d'autre en lui, quelque chose de mystérieux, un charme, une grâce, qui font qu'il est beaucoup plus qu'un mathématicien de la mort." (Jean-Marie Gustave Le Clézio, prix Nobel de littérature 2008)

4.10.08

Cravan is back in town



Dossier Cravan dans la NRF d'octobre 2008, réalisé par Bertrand Lacarelle, auteur d'un essai sur Jacques Vaché chez Grasset (2005). Lacarelle prépare un livre sur Cravan dont le titre sera La tour d'acier aux yeux de fougères.

"Les plus grands monuments font le plus de poussière." (Arthur Cravan)

2.10.08

"L'obsession de toute ma vie"


Le parc Federico Garcia Lorca à Grenade


A la mémoire de Federico Garcia Lorca et de toutes les victimes de la guerre civile". Sous la stèle plantée parmi les oliviers, entre les bourgs d'Alfacar et de Viznar, près de Grenade, gît le poète. C'est en tout cas le lieu généralement admis de sa sépulture depuis la publication en 1971 de la biographie la plus complète qui lui ait été consacrée. L'auteur, Ian Gibson, se fonde sur les confidences d'un habitant du coin, Manuel Castilla. Adolescent, ce dernier avait été chargé de faire disparaître les corps de quatre fusillés, à l'aube du 19 août 1936. A quelques mètres près, il a désigné le ravin où il avait enterré à la va-vite, dans le même trou que le célèbre dramaturge, Dioscoro Galindo, le maître d'école d'un village voisin, le plombier Francisco Galadi et un banderillero anarchiste, Joaquin Arcollas.
Depuis, le lopin de terre est devenu le parc Federico-Garcia-Lorca, un lieu de recueillement, symbole des atrocités accomplies dans les semaines qui ont suivi le coup d'Etat franquiste du 18 juillet 1936.

Mais faut-il se fier au témoignage du petit fossoyeur, qui est l'unique indice de la présence du poète à cet endroit ? Lorsqu'il a été question, pour la première fois, d'ouvrir la fosse dans la perspective du 70e anniversaire du tragique événement, les six descendants encore vivants de Lorca s'y étaient opposés. Inutile, voire dangereux, selon eux. "Exhumer les cadavres de personnes déjà identifiées, enterrées ensuite dans des fosses communes et dont on connaît les circonstances de la mort ne pourrait que fausser l'histoire", écrivaient-ils dans une lettre commune en 2003.

Depuis quelques jours, le juge Baltasar Garzon, de l'Audience nationale, la plus haute autorité pénale du pays, a sur son bureau une requête en bonne et due forme pour l'exploration de la fosse. Nieves Galindo, la petite-fille de l'instituteur, et un parent de Francisco Galadi (le dernier supplicié, Joaquin Arcollas, est mort sans descendance) se sont rendus, vendredi 12 septembre, à Madrid, pour remettre au magistrat les documents préparés par l'Association pour la récupération de la mémoire historique (ARMH) de Grenade. "A partir d'aujourd'hui, le silence de la famille Lorca doit cesser de prévaloir", a averti Nieves Galindo, avant de pénétrer dans les locaux de l'Audience nationale.

La femme, souriante et déterminée, a apporté de vieilles photos de ce grand-père sans opinions politiques franchement marquées, "vraisemblablement tué pour une vieille rancune". Elle a conservé la montre de gousset qu'il a laissée sur la table de la cuisine lorsque les phalangistes sont venus le chercher. Elle raconte comment son père, Antonio, âgé alors de 27 ans, tenta de suivre le camion sur son vélo, et pourquoi elle s'est aujourd'hui assigné la mission de donner à l'aïeul "une sépulture digne".

C'est un dossier de plus pour le juge Garzon, sollicité depuis des mois par de nombreuses familles désireuses de faire la lumière sur les disparitions de leurs proches pendant la guerre civile et le franquisme. Dès le 25 juin, le magistrat avait accepté d'étudier les plaintes déposées par plusieurs associations de victimes du franquisme concernant quelque 1 200 cas documentés de disparitions. Il a franchi un pas supplémentaire le 1er septembre (Le Monde du 5 septembre) en demandant à plusieurs administrations ainsi qu'à l'Eglise catholique espagnole d'ouvrir leurs archives, afin de dresser un véritable recensement des 30 000 disparus du franquisme.

La démarche, considérée comme "historique" par les associations de victimes, pourrait déboucher sur l'ouverture d'une enquête pénale à grande échelle. "J'ai mis tous mes espoirs dans cette initiative du juge Garzon, confie Nieves Galindo. C'est pour moi la seule issue." Le cas de la tombe de Federico Garcia Lorca est unique, en raison de la personnalité du poète et de la fascination qu'il exerce encore chez les Espagnols, mais il ne diffère guère des dizaines de fosses déjà ouvertes à travers l'Espagne. A chaque fois affleurent les mêmes interrogations sur l'utilité d'exhumer ce passé si lointain, si proche.

Cette fois-ci, la famille du poète ne fera pas obstacle si Baltasar Garzon décide l'exhumation. "Nous ne l'empêcherons pas, a déclaré la nièce de l'écrivain, Laura Garcia Lorca, au quotidien El Pais, jeudi 18 septembre. Même si nous aimerions que cela ne se fasse pas, nous respectons le désir des autres parties impliquées. "

Les neveux du poète andalou nuancent leur attitude, mais restent partisans de ne pas déterrer le mythe qui a fait de l'intellectuel le symbole de la répression franquiste. Ian Gibson, en revanche, veut savoir où est "réellement" le corps et si, comme il le pense, il a été torturé avant son exécution. C'est "l'obsession de toute (sa) vie", avoue-t-il. Voilà pourquoi l'historien madrilène d'origine irlandaise accompagnait l'autre jour Nieves Galindo dans sa démarche. Le dossier remis au juge Garzon contredit pourtant ses travaux sur l'emplacement de la tombe.

Pour le responsable de l'Association pour la récupération de la mémoire historique de Grenade, Francisco Gonzales, les corps des quatre hommes pourraient être enterrés à 430 mètres à vol d'oiseau. A l'appui de cette seconde hypothèse, il produit plusieurs témoignages, dont celui d'un cuisinier qui vivait là, dans une grande bâtisse reconvertie pendant la guerre civile en centre de torture. C'est à cet endroit que les quatre victimes d'assassinat du 18 août 1936 auraient vécu leurs dernières heures, avant d'être passées par les armes et jetées en terre.

Ce cas très médiatique peut-il servir au travail de vérité que diverses associations et des familles demandent aujourd'hui au juge Baltasar Garzon ? "Mille versions circulent sur l'assassinat de Lorca et sur le lieu où il est enterré, s'agace Ian Gibson. Ce n'est bon pour personne." Laura Garcia Lorca considère au contraire que l'on sait l'essentiel. La porte-parole de la famille redoute qu'une exhumation "tourne au spectacle". Surtout, elle refuse que le cas de son aïeul soit désolidarisé des centaines d'autres suppliciés enterrés dans ce coin de la campagne andalouse. "Ils reposent tous dans un cimetière commun, tous ont été victimes du même assassinat sauvage et cruel, estime-t-elle. Ce ravin est sa tombe définitive, en leur compagnie."

Pourquoi et comment est mort Federico Garcia Lorca ? A-t-il été massacré à cause de ses vers au vitriol contre la Garde civile ou bien pour son homosexualité revendiquée, ou encore en raison de jalousies provoquées par ses succès littéraires ? Sûrement a-t-il été victime d'une "conjuration des haines les plus noires" dans "le chaos qui régnait à Grenade au lendemain du soulèvement militaire, cette orgie de sang exaspérée par la peur, attisée par une soif de vengeance au sens propre démente", comme l'écrit Michel Del Castillo dans son Dictionnaire amoureux de l'Espagne (Plon, 410 pages, 22 euros).

Pour Francisco Gonzales, de l'ARMH, le poète ne doit pas rester un mort anonyme du franquisme : "Ses restes devraient être inscrits au patrimoine de l'humanité afin que chacun puisse les revendiquer."

Jean-Jacques Bozonnet
Le Monde du 20 septembre 2008

28.9.08

26.9.08

Jacques Rigaut sur eBay




Ici

Merci à Jean-Christophe Napias

24.9.08

Love Affair



Il est probable que cette femme ait eu une liaison avec Jacques Rigaut. Elle connaîtra également la même fin tragique : suicide par arme à feu.

22.9.08

Ronet vs Delon



A 21H ce soir sur Arte pour les inconditionnels (dont je fais partie) de Maurice Ronet, "Plein soleil" (1959) le film de René Clément ou quand Delon tue Ronet pour la première fois. La seconde, ce sera la noyade forcée dans "La piscine" (1969) de Jacques Deray.

Résumé

Tom est engagé par le riche Greenleaf pour ramener aux états-Unis son fils Philip qui passe de trop longues vacances en Italie auprès de sa maîtresse. Constamment humilié par le capricieux jeune homme, Tom décide d'inverser leurs destinées...

"Maurice Ronet, enfin, a pris comme une dimension inattendue. Ce comédien trop sensible restait jusqu'à présent prisonnier de ses moyens. Ici, il s'évade de lui-même." Michel Aubrant, Paris Presse, 12 mars 1960

Générique

Scénario : René Clément, Paul Gégauff
Image : Henri Decaë
Musique : Nino Rota
Montage : Françoise Javet
Décors : Paul Bertrand
Son : Jean-Claude Marchetti
Production : Paris-Films, Production Titanus
Interprétation : Maurice Ronet (Philip), Alain Delon (Tom), Marie Laforêt (Marge), Elvire Popesco (Mme Popova), Erno Crisa (l'inspecteur Riccordi), Frank Latimore (O'Brien), Billy Kearns (Freddy), Romy Schneider (l'amie de Freddy)



21.9.08

Beau comme...


L'énigme d' Isidore Ducasse par Man Ray

"J'ai reçu la vie comme une blessure, et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice. Je veux que le Créateur en contemple, à chaque heure de son éternité, la crevasse béante. C'est le châtiment que je lui inflige."
(Les Chants de Maldoror - Chant troisième - Lautréamont)

19.9.08

Lectures



Dictionary of Real People and Places in Fiction
De M. C. Rintoul
Publié par Taylor & Francis, 1993
1184 pages



Fascinating and reliable, the Dictionary of Real People and Places in Fictionis an illuminating source for all students and teachers of literature, and for all those interested in uncovering the facts behind the fiction they read. In a single, scholarly volume, it provides intriguing insight into the influences upon over 300 authors by revealing the real identity of "fictional" people and places in American and British novels published in the nineteenth and twentieth centuries. Carefully and extensively researched by M.C. Rintoul, it contains several thousand identifications rooted in sound scholarship far removed from gossipy speculation. All the identifications are based on published statements in sources as varied as diaries, collected letters, journals, biographies and autobiographies, and newspapers. This valuable compilation of previously uncollected material makes the Dictionary of Real People and Places in Fictiona thorough and useful source. The dictionary is composed of three sections, each one alphabetically arranged and each one, in effect, acting as an index to the other two. In the first,Author Index, each author whose works are covered in the dictionary has an entry in which, work by work, the names of fictional characters and places and their real-life equivalents are given. A sampling of the authors included are Jane Austen, Saul Bellow, Lewis Carroll, Joseph Conrad, Charles Dickens, Elizabeth Gaskell, James Joyce, Rudyard Kipling, Gertrude Stein, and William Thackeray. In the second,Real Name Index, each fictional character and place is listed with its real-life equivalent and an excerpt from the substantiating source. Some examples of fictional characters listed in the dictionary include: Heathcliff in Wuthering Heights, Charlotte Bartlett inA Room with a View, Ursula Brangwen in The Rainbowand Lord Marchmain in Brideshead Revisited. In the third,Fictional Indexeach fictional name is given, with the author and work in which it appears and a cross-reference to the real-life person or place. The following are some of the real-life people paired with the novel they are fictionalized in: Ezra Pound inBid Me to Live, Vita Sackville-West inThe Flower Beneath theFoot, John Dos Passos inThe Sun Also Risesand Percy Bysshe Shelley inThe Aspern Papers. This book will be read and referred to by students and teachers of English literature, as well as literary biography enthusiasts.

De gauche à droite





Extrait du documentaire de Philippe Collin "Dada à Paris, 1919"
réalisé en 1969.

17.9.08

"Un temps à s'ouvrir les veines"


André Laude (en train de danser) par Christian Ducasse.
Merci à Guy Darol.


Je m’appelle personne

Je me hais et je veux mourir. Je me hais

et je veux mourir.

Fermez les yeux. Songez une dernière fois

à mon profil de poète grec,

dans la plus pouilleuse île.

Je serai, à partir de ce jour, ciel, ciel et ciel.

Ciel au-delà de vos folies meurtrières.

Je serai ciel. Je serai éternel.

(André Laude)

14.9.08

"Du suicide envisagé comme offrande" (Nouvelle de D.F Wallace)



Le romancier David Foster Wallace s'est suicidé

Il était connu tout particulièrement pour son livre Infinite Jest, paru en 1996. David Foster Wallace a été retrouvé par sa femme vers 21 h 30 vendredi soir, pendu, dans leur maison, en Californie. Il avait 46 ans. Enseignant au Pomona College depuis 2002, il s'agit « d'une grande perte », estime le proviseur.Reconnu pour son humour décalé et son ambition, le premier roman The Boom of The System avait reçu un accueil très positif de la part du New York Times. En 1997, il reçut une forte subvention de la Fondation MacArthur, pour Infinite Jest, qui avait été classé parmi les 100 meilleures romans en anglais depuis 1923 à 2005.

Auteur aux multiples facettes, il avait également publié un essai sur l'US Open de tennis et tiré le portrait de David Lynch pour le magazine Première. Il enseignait la création littéraire à Pomona. « Enfin, chaque auteur souhaite que son livre change le monde, mais je suppose que j'aimerais savoir si le livre a ému les personnes. »

Au cours d'une de ses conférences, on retrouvera cette réflexion étrange : « Pensez à ce vieux cliché sur le fait d'être un excellent serviteur, mais un maître terrible. Cela, comme d'autres clichés, si fade et inexpressif en surface, montre de fait une grande et fondamentale réalité. C'est n'est pas toujours le fruit d'une coïncidence que les adultes qui se suicident avec une arme à feu se tirent dans la tête. Ils flinguent le terrible maître. » (Source : site "ActuaLittés")

Rigaut c'était en plein coeur. "Ce coeur, mon coeur qui ne bat que pour quoi!", écrivait-il.

13.9.08

"Love is a dog from hell"



Dimanche 14 septembre 2008 à 18:00
Heure de fin : lundi 15 septembre 2008 à 01:00


Maison du Cercle Pan!
Adresse : 45 rue du faubourg du Temple
Ville : Paris, France
Voir le plan

7.9.08

5.9.08

J'emmerde Le Monde


Emmanuel Bove et sa fille Nora, en 1924.

J'ai rendez-vous demain matin à la gare d'Austerlitz avec Olivier Gadet, directeur des éditions Cent Pages, auteur entre autres du fameux pamphlet J'emmerde Le Monde (le quotidien du soir) Nous devons passer la journée à Blois chez la fille d'Emmanuel Bove. Les éditions Cent Pages doivent rééditer l'un des plus beaux textes de Bove, Bécon-les-Bruyères, une monographie tout aussi ironique que poétique d'un non man's land de la banlieue parisienne. Rappelons également que les éditions Cent Pages ont publié en 2003, un florilège des écrits de Jacques Rigaut intitulé Le jour se lève ça vous apprendra. Epuisé.

4.9.08

Lectures



Louis Scutenaire par Raoul Vaneigem
Poètes d'aujourd'hui, Seghers, 1991.

Abécédaire malveillant de Tony Duvert
Les éditions de Minuit, 1989.

Les Roueries de Trialph, notre
contemporain avant son suicide

de Charles Lassailly
Editions Sulliver, 2006.

André Breton et l'humour noir
Une révolte supérieure de l'esprit

de Christophe Graulle
Editions L'Harmattan, 2000.

27.8.08

Agence Générale du Suicide




Des nouvelles de l'A.G.S. suisse...

Dignitas s'établit à Wetzikon, près d'un jardin d'enfants

Dignitas a déménagé à Wetzikon (ZH). Les autorités communales examinent si les "conséquences psychologiques" de la présence de l'organisation d'aide au suicide près d'un jardin d'enfants, d'un home et d'une école sont acceptables.Le bâtiment choisi par Dignitas se trouve dans une zone résidentielle avec des activités commerciales, ont indiqué les autorités de Wetzikon dans un communiqué. Dans ce sens, les activités de Dignitas sont conformes au plan de zone.Dignitas a déjà dû déménager à plusieurs reprises dans le canton de Zurich en raison de l'opposition des voisins ou des autorités communales. En 2007, l'organisation avait dû quitter Zurich où elle pratiquait depuis longtemps. (source : 24 Heures)

26.8.08

Un dandy à Paris




J'avais déjà évoqué ici Massimiliano Mocchia di Coggiola créateur d'un très beau site sur les dandys dont une page consacrée à Jacques Rigaut. Massimiliano Mocchia di Coggiola (dont la ressemblance avec Tzara est assez frappante) a quitté l'Italie pour venir vivre à Paris où j'ai eu le plaisir de le rencontrer. Nous avons eu une longue conversation à propos de notre ami commun J.R. et de l'art de vivre en dandy au XXIème siècle. Je devrais le revoir prochainement pour consulter sa bibliothèque sur ce sujet qui a fait couler beaucoup d'encre. Pour finir, une citation d'Oscar Wilde trouvée dans le livre de Jacques Boulenger sur les dandys, en exergue de son chapitre sur Brummel : "On doit être une oeuvre d'art, ou porter une oeuvre d'art."

21.8.08

Se heurter enfin à l'objet

Photobucket

Lors d'une vente aux enchères, je me souviens avoir vu en vitrine le pistolet de Jacques Vaché. Qu'est-il advenu de celui de J.R.? Il s'agit probablement d'un pistolet et non d'un revolver, de type Luger Parabellum à l'instar de l'arme qu'utilise Maurice Ronet dans Le Feu follet.

20.8.08

Death Be Not Proud (3)


Salut l'artiste!

16.8.08

Death Be Not Proud (2)

Jérome Datin (1979-2008) sera incinéré à Caen le mercredi 20 août à 15H.

Message de son frère :

"Jérôme est arrivé à Avranches aujourd'hui. Ceux qui me l'ont demandé peuvent lui envoyer des fleurs au centre funéraire.

Centre funéraire Leblatier
5 Rue de la Liberté
50300 Avranches.


Crématorium de Caen
Route de l'Abbaye d'Ardennes
14000 Caen
02 31 73 34 34 "


"Il oubliait pour boire." (Jacques Rigaut)

15.8.08

Jacques Rigaut à Barcelone






Jacques Rigaut dans "Emak Bakia" de Man Ray projeté lors de l'exposition "Duchamp Man Ray Picabia" à Barcelona. Merci à mon ami Franck Chevalier qui a filmé ce pur moment de "hasard objectif".


Il y a un moment
où l'on se libère de sa biographie
et abandonne alors cette ombre déprimante,
cette simulation qu'est le passé.

Il ne faut plus utiliser
la formule mesquine du même,
ni tenter de poursuivre ses conquêtes,
ni gémir aux bifurcations.

Abandonner sa biographie
et ne pas reconnaître ses propres données,
c'est alléger la charge pour le voyage.

Ou comme accrocher au mur un cadre vide
pour qu'à s'y figer ne s'épuise aucun paysage.


Roberto Juarroz, « Douzième poésie verticale ».
Traduit de l’espagnol (argentin) par Fernand Verhesen.
© E.L.A. La Différence, 1993.

14.8.08

"Pour des raisons philosophiques personnelles"



CERGY (AFP) - Un jeune homme de 23 ans, lourdement handicapé, s'est suicidé dimanche à Valmondois (Val-d'Oise) après avoir reçu une réponse perçue comme négative de Nicolas Sarkozy à un courrier où il demandait qu'on lui "permette de mourir", un drame qui pose à nouveau la question de l'euthanasie. Rémy Salvat, atteint d'une maladie mitochondriale (pathologie dégénérative rare) depuis l'âge de six ans, s'est donné la mort avec des médicaments. Ses obsèques se dérouleront jeudi.

Il avait écrit au président de la République en mai. "Ces derniers mois, il ne pouvait plus marcher, son bras lui faisait aussi de plus en plus mal", a expliqué à l'AFP sa mère, Régine Salvat. Interrogé, l'Elysée s'est refusé à tout commentaire.

"Comme Vincent Humbert (tétraplégique de 22 ans que sa mère a aidé à mourir en 2003, ndlr), je demande à ce moment qu'on me permette de mourir pour me libérer de mes souffrances", avait écrit Rémy Salvat dans sa lettre dont l'AFP a obtenu une copie. "Je sais qu'en France, il n'y a pas de loi qui permette aux équipes médicales de pratiquer l'euthanasie. Ca m'empêche de vivre en paix (...) Il faut que la loi change!", avait-il ajouté.

"Le problème est que vous, Monsieur Nicolas Sarkozy, vous ne voulez pas en entendre parler. Moi, Rémy Salvat, je vous demande de laisser de côté votre avis personnel et d'arrêter d'être sourd. Vous le pouvez si vous êtes le Président de tous les Français", concluait-il.

Le 6 août, le jeune homme a reçu une réponse. "Pour des raisons philosophiques personnelles, je crois qu'il ne nous appartient pas, que nous n'avons pas le droit, d'interrompre volontairement la vie", a expliqué le président, ajoutant: "Mais je ne veux pas fuir mes responsabilités (...) Je voudrais que soit privilégié le dialogue au chevet du malade, entre lui-même, le médecin et la famille, en toute humanité afin que soit trouvée la solution la plus adaptée à chaque situation".

"Rémy attendait la réponse à sa lettre", a raconté à l'AFP sa mère. "Il suivait les affaires de droit au suicide assisté comme l'affaire Chantal Sébire", cette femme atteinte d'une tumeur incurable au visage qui a été retrouvée morte chez elle en mars. "Il voulait que les lois changent, il voulait avoir le droit de partir", a-t-elle ajouté.

En 1999, Régine Salvat avait tenté de "mettre fin aux souffrances de Rémy". Elle avait échoué et été mise en examen pour tentative de meurtre. Un non-lieu avait été prononcé.

Rémy Salvat avait participé en octobre au tournage d'un documentaire pour France 2 qui n'a pas encore été diffusé. Selon sa mère, il lui demandait, le moment venu, de l'aider à mourir. "Il savait", explique-t-elle, "que pour une maman c'est quelque chose de très dur, qu'une maman est là pour donner la vie, pas pour la retirer".

Dans la nuit de samedi à dimanche, le jeune homme a avalé des médicaments. Ses parents l'ont retrouvé dans sa chambre en tenue d'Aïkido. "Il aimait ce sport, c'était une philosophie de vie", se souvient sa mère.

"Dans l'enregistrement sonore de quelques minutes qu'il a laissé, il nous demande de poursuivre son action pour qu'il y a un vrai débat public sur le droit à l'euthanasie et au suicide assisté, pour que d'autres ne vivent pas cela", a expliqué Mme Salvat à l'AFP. Il y déclare à l'adresse de Nicolas Sarkozy: "vous ne m'avez pas laissé le choix".

"Il est encore trop tôt pour savoir comment nous allons poursuivre son action", a-t-elle ajouté.

Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), a salué la mémoire de Rémy Salvat et affirmé que "si nous avions une loi comme celles en vigueur en Hollande ou en Belgique, nous aurions 10.000 demandes d'aide par an". "Nous avons absolument besoin d'une loi de liberté qui respecte les droits de chacun", a t-il dit.

10.8.08

Death Be Not Proud


Le 5 août 2008, Jérome Datin sur le ferry entre l'île de Korcula et Lastovo.
Photo by Tristan Ranx


Jérome était un lecteur du blog Rigaut. Je le croisais souvent dans la nuit parisienne, lui et sa bande de fêtards noctambules, à se serrer les coudes autour d'un verre jusqu'à plus soif, jusqu'à point d'heure. Il m'accueillait avec ce sourire aux lèvres qui ne le quittait jamais en m'offrant un verre, arrivé comme par miracle dans sa main, puis invariablement me demandait où j'en étais dans mon travail sur J.R. Derrière ce sourire permanent, on pouvait distinguer la fêlure, percevoir une hypersensibilité qui vous allait droit au coeur. Il y a des rires tragiques derrière lesquels se cachent les larmes. Au-delà du grand gaillard bout-en-train, il y avait un véritable dandy, un autre feu follet, avec cette grande élégance du coeur qui le caractérisait. Rest In Peace.


"Jérome Datin est mort le 6 août 2008 dans l'île de Lastovo, un archipel situé entre Split et Dubrovnik. Il a été victime d'une chute mortelle au passage d'une digue. Son corps repose à l'institut médico-légal de Dubrovnik avant son rapatriement et son inhumation dans la ville de Caen." (Tristan Ranx)

E-mail de Milan Neumann reçu le 13 août :

Jean Luc,

je te transmets un extrait d un échange que je viens d'avoir avec son ex à propos de la musique. Tu avais vu juste.

"La musique à laquelle je pensais est une gymnopédie de Satie: c'était il y a quelque temps, on était dans ma chambre de bonne, et j'ai mis cette musique. Je me suis allongée à côté de lui, et au milieu du CD je me suis tournée vers lui et il avait des larmes qui coulaient. C'est tout."


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