18.10.05

Auric, Eustache, Calet, Bove...


Jacques Rigaut en 1922 par Man Ray.
Image inédite. Copyright Centre Pompidou.

Ai rencontré ce matin la veuve de Georges Auric. Alors qu'elle avait vingt ans, le célèbre compositeur du Groupe des Six (lui-même septuagénaire) l'a demandée en mariage. L'anticonformiste Georges Auric dont la signature ("Je n'ai rien à vous dire") dans "L'Oeil Cacodylate" se trouve au-dessous de celle ("Parlez pour moi") de Rigaut. Quand il rentre de New York en 1928, J.R. fait fabriquer des miniscules cartes de visite aux noms de ses amis dont Georges Auric. Madame Auric m'invite aimablement à venir sur la Riviera consulter les archives de son mari musicien. Peut-être y trouverai-je un exemplaire de ces cartes? voire même celle au nom de Lord Patchogue...

Reçu un mail de Jean-Pierre Baril (biographe de Henri Calet): "Un petit mot pour te dire que je travaille encore beaucoup, que j'ai juste le temps de prendre de tes nouvelles sur le Rigaublog. Les dernières photos sont belles, très belles même, ce petit personnage en papier devant Rigaut sur un canapé... Comme si c'était lui, une effigie futile, gracieuse, minuscule. Magnifique photo. Consterné par tes démêlés avec les autorités militaires et scolaires. Mais bon, l'école, la caserne... On a su, et maintenant c'est pareil... Petite citation pour ton blog (payable en trois mensualités de 0,002 euros à la publication) : « Heureusement pour l'humanité, l'armée a généralement été le refuge des esprits de troisième ordre. » (Lewis Mumford, Technique et Civilisation.) Yves Gibeau l'a placée en épigraphe de son plus beau livre : Allons z'enfants... (...)"

Un mail également de Greg qui m'informe que Jean Eustache mentionne J.R. dans l'un de ses films! Vous devinerez lequel. J'y reviendrai dans un prochain post.

Ce soir rendez-vous à la Maison des écrivains pour un hommage à Emmanuel Bove.